Festival

Créant pour la première fois une pièce ensemble, le trio Claire Dessimoz, Clara Delorme et Louis Bonard vient questionner avec malice le geste même de faire spectacle. Jouant sur les genres et les codes, Festival laisse s’infiltrer le fantastique et le merveilleux dans le quotidien d’une famille. Tout peut ici cohabiter pour donner forme à un grand récit ludique. Entre la farce et la pantomime, le spectacle de fin d’année et le very bad trip, à mi-chemin entre Steven Spielberg, Chantal Akerman et Gustav Mahler, Festival est une ode à l’émerveillement, à l’illusion et à la magie du théâtre.

Qu’est-ce que raconte Festival?
Festival raconte deux histoires à la fois : d’une part, celle de la soirée «magique» d’une famille, et, de l’autre, celle de la magie du théâtre. Rien que ça ! D’une situation un peu trop banale, les codes qui régissent l’ordre de cette famille s’ébrèchent et on en vient à ce que le fantastique s’infiltre, qu’un autre monde s’invite ; celui d’entre les murs, de dessous les lits, des placards, du rêve et de la nuit. Mais on assiste aussi à une représentation qui tantôt franchit, tantôt se joue de ses propres codes.

Donc, Festival, c’est aussi une pièce sur le rêve ?
Oui ! Sur nos rêves (de spectacle), mais aussi sur nos cauchemars. Sur ce que l’on espère voir, ce en quoi on a envie de croire ou de faire croire. Dans ce sens, on peut tout à fait dire qu’on parle de rêve, et d’espoir ! Mais aussi de courage, du courage de faire des choses qui ne nous ressemblent a priori pas, de se frotter à des formes qui nous échappent, qui nous amusent ou nous terrorisent, mais qui nous attirent d’une façon ou d’une autre. Par exemple, jouer des personnages dans un décor réaliste est à la fois une pratique qui semble très ordinaire dans la tradition du théâtre, et un geste qui peut étonner dans le théâtre contemporain ! Alors, rêve, cauchemar, very good ou very bad trip, c’est vous qui nous direz :-)